jeudi 25 octobre 2007
Histoire de chocolat
Ce mois passé, nous avons eu droit à la visite de Harro Boekhold, consultant en
tourisme FRESH (très sympa) des Pays-Bas venu à CONACADO pour une période d’un peu plus de deux semaines afin d’analyser la possibilité d'établir un programme d’écotourisme au sein de l’organisation. J’ai eu l’opportunité de l’assister tout au long de son séjour et je continue les démarches du projet depuis son départ. Ainsi, mes activités quotidiennes au siège social de CONACADO qui consistent normalement à travailler sur la traduction, la mise en page, le design graphique et la mise à jour du site web ainsi que sur le bulletin d’information furent bouleversées. J’ai pu passer la majorité de mon temps sur la route à visiter les différentes régions et à analyser les meilleurs « bloques » (départements régionaux) pour évaluer leur potentiel touristique. De plus, Simon nous a accompagné quelques jours afin de donner son impression et ses critiques. Le projet s’intitule « Chocolate Tour » et vise à démontrer aux touristes la route du cacao; de l’arbre à la barre de chocolat.
Le tour débute par la visite d’une plantation afin de survoler les thèmes de la culture ainsi que la récolte du cacao.
Voici une petite pousse de cabosse (esp. mazorca). Seules les meilleures fleurs atteignent cette étape de croissance.
Ici, un jeune agriculteur nous démontre comment se coupe le fruit de l'arbre avec une perche munie d'une lame a son extrémité. Il faut de la force mais également faut il procéder avec prudence pour ne pas endommager les rameaux poreux qui constitueront les pousses futures.
Simon déguste allègrement le fruit d'une mazorca qu'il vient tout juste de récolter et d'ouvrir de ses propres mains. Le fruit frais ressemble à un ballon de football d'environ 30cm de long. À l'intérieur se trouve une trentaine de fèves enrobées d'une pulpe dont le goût n'a rien avoir avec celui du chocolat mais s'apparente plutôt à la mangue. C'est délicieux!
Ensuite on se dirige vers le centre de fermentation et de séchage pour connaître les étapes post récolte.
Les fèves triées sont ensuite placées dans des caisses de bois disposées en escalier. Ici commence le processus de fermentation. Les fèves passeront une étape (liquéfaction de la pulpe, alcoolisation de la pulpe et formation d'acide acétique) dans chaque bac pour ensuite êtres remuées et déversées dans le niveau inférieur. Le tout prends environ 6 jours.
Ensuite les fèves sont mises à sècher au soleil.
Hommes qui chargent des sacs dans un camion
On visite ensuite un groupe de femmes locales afin d’apprendre comment se préparent les produits du cacao. Mmmmm, du chocolat pûr! Ici on le surnomme viagra local.
Le tout dure une demi-journée mais requiert beaucoup d’organisation et de formation pour les acteurs impliqués. C’est un projet de longue durée mais il est maintenant démarré, un bon début pour les gens d’ici.

Pour quelqun habitué à l’efficacité et au niveau de productivité du rythme de travail canadien, il est parfois dificile de prendre le recul nécessaire pour s’adapter aux grandes différences culturelles. J’ai le désir de faire avancer mes nombreux projets mais ceux-ci dépendent souvent des autres. Ainsi, il est difficile d’avoir de grandes attentes puisque les Dominicains adoptent souvent une approche passive. On entends souvent dire «Si Dios quiere». On peut attendre bien longtemps avant que Dieu envoi un formulaire d’application de permis touristique.
Bref, je perfectionne «l’art de la patience» et de la méditation. Je persévère et fait de mon mieux en espérant faire une petite différence ici chez CONACADO.
Soumis par Maryeve at
12 h 38
mercredi 3 octobre 2007
Bayahibe
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Un charmant village de pêcheurs situé dans une baie calme sur la côte sud-est de l’île, entouré du Parque Nacional del Este, Bayahibe possède les atouts d’un endroit délassant avec ses bancs de poissons, ses coraux, son eau turquoise, son sable blanc, ses petites maisons de bois et le merengue qui rythme les journées.
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Nos mésaventures avec l’hôtel à cet endroit n’étaient que partie du jeux puisqu’il en est toujours le cas ici. Aucune fin de semaine ne peut se terminer sans drame mais nous devons en rire et les ajouter à notre grande liste d’anecdotes. Nous apprenons constamment de nouveaux trucs et astuces lors de nos « expéditions » à l’extérieur de la ville (ainsi qu’à l’intérieur) et assurons d’éviter de faire les mêmes « erreurs ».
Tout est bien qui fini bien!
Soumis par Maryeve at
10 h 44
dimanche 16 septembre 2007
La mi-stage à Los Calabazos

Difficile d'imaginer que nous somme déjà passés la mi-stage depuis la fin de semaine dernière. Les 5 stagiaires se sont réunis à Los Calabazos, un (très) petit village dans la région de Jarabacoa, au Nord du pays dans les montagnes, où l’air est pure et la pollution inexistante. La nuit, la tranquillité et la noirceur furent apaisantes et l'air si frais que nous avons eu recours à des couvertes de laine pour se réchauffer.

Pour des gens maintenant habitués aux chaleurs accablantes de la ville ce séjour fut des plus dépaysants. Notre séjour a eu lieu dans un endroit mis sur place en partie par Plan Nagua dans le cadre d'un projet d’écotourisme dirigé par un groupe de femmes de la région.

C’est assez zen comme emplacement, dans la jungle, près d’une rivière, sans distractions du monde extérieur ou d’appareils électroniques. Les habitations sont constituées de cinq petites cabanes en bois où l’eau est un luxe lorsqu’il y en a.

Nous avons chacun organisé un petit atelier en lien avec notre vie en République Dominicaine et avons profité de ce temps pour échanger nos expériences et obstacles à ce jour. La baignade dans la rivière fut plutot mouvementée puisque nous avons décidé de nous aventurer dans les rapides en les montant à contre courant sur des roches et en les descendant à la nage.

Afin de nous aventurer dans les montagnes, nous étions obligés de traverser un pont suspendu dont les craquements et planches manquantes firent monter le niveau d’adrénaline en chacun.


Arrivés sains et saufs sur l'autre rive, nous avons rencontré une petite famille qui vit de manière bien isolée.


Encore de nouvelles découvertes si enrichissantes.

De retour à Santo Domingo, on se divertit au petit resto du coin.
Soumis par Maryeve at
13 h 23
lundi 27 août 2007
Las noticias de Maryève!
Bonjour les amis!
Voici un un bref résumé des nombreuses aventures que j'ai vécue ces dernières semaines. En premier lieu, j’ai eu l’opportunité de visiter d’autres « bloques » membres de CONACADO en compagnie de mon superviseur Basilio ainsi je vais vous expliquer un peu la structure de la fédération afin que vous compreniez mieux lorsque je vous en parle. La coopérative CONACADO (Confederación Nacional de Cacaocultores Dominicanos) a été fondée en 1988 en réaction à la faiblesse du prix mondial du cacao et pour améliorer la qualité du cacao produit en République Dominicaine. Son objectif principal est de générer du revenu et du travail aux groupes les plus démunis de la société dominicaine, notamment en diminuant l’influence des intermédiaires et en privilégiant une commercialisation directe. La coopérative regroupe environ 9 000 petits agriculteurs organisés en 8 associations régionales (« bloques »), chacune constituée d’une centaine d’associations villageoises. CONACADO est aujourd’hui l’un des plus grands producteurs mondiaux de cacao équitable et biologique.


Je travail en tant que conseillère en communication afin de contribuer à l’amélioration de la communication interne de l’institution et à la production d’un bulletin d’information pour ses membres, dont la majorité sont analphabètes. Alors voilà, tout cela pour vous dire que je suis retournée aux « bloques » de Castillo et de Nagua où l’hébergement était toujours celui que j'avais partagée avec mon cher Seňor Raton. Heureusement qu’il était sortit ce soir là… J’ai fait mes premiers pas journalistiques en interviewant des producteurs afin de rédiger le bulletin d’information et je dois admettre qu’il est plus difficile de comprendre les agriculteurs que les citadins dominicains. Ils avaient tous des histoires inspirantes à me raconter et même plusieures versions à la même histoire. Il fût parfois difficile de distinguer la fabulation des faits puisque chacun me semblait si sincère dans ses récits. Lors de mes visites, j’apprends énormément au sujet de l’agriculture, des techniques de fermentation et de séchage du cacao conventionnel, biologique et biodynamique. Les politiques du commerce équitable ainsi que les normes adoptées sont d’autres sujets intéressants qu'englobe le domaine de l’agronomie du cacao d'ici.


Sur une autre note, la semaine dernière, des employés de Plan Nagua sont venus en mission visiter les stagiaires en République Dominicaine. Ils ont bien appréciés leur passage à CONACADO puisqu’ils ont reçu la tournée complète des intallations, le forfait « tout inclus » si on veut. Nous nous sommes dirigés vers le « bloque » de Hato Mayor afin de rencontrer les administrateurs et les employés qui ont parlé de leurs réussites, de leurs défis et de l’évolution de l’association. Ensuite, nous nous sommes dirigés sur le terrain afin de visiter la plantation de cacao et de fruits biologique d’un homme dont la détermination et la générosité sont inspirantes. Nous avons rencontrés toute sa famille, un phénomène habituel ici puisque le noyau familial est extrêmement important et ceux-cis travaillent souvent ensembles. Ensuite, nous avons rencontré un groupe de femmes qui produisent du vin de cacao (excellent et en déça de 1$ la bouteille), de la marmelade et du pain. Elles travaillent ardemment pour leur indépendance financière et les résultats sont triomphales.

Ne vous faites pas de soucis à mon égard, je ne fais pas que travailler. Simon et moi sommes allés à la plage de Las Terrenas, un petit paradis terrestre situé de l’autre coté des montagnes et de la jungle au nord de l’île, à environ 5 heures de guagua de Santo Domingo. Les fins de semaines passent rapidement lorsque nous n’avons que deux jours pour en profiter.



Finalement, la fin de semaine passée nous étions prêts à affronter l’ouragan Dean mais heureusement il nous a manqué. La tempête s’est dispersée assez rapidement alors dimanche nous nous sommes dirigés à la plage de Juan Dolio avec des amis lorsque le soleil s’est pointé. Comme de raison, rendu à destination, le soliel s'est caché et l’après coup de l’ouragan s'est fait sentir avec ses grands vents, de la pluie et d’énormes vagues à éveiller l’adrénaline de n'importe quel nageur. Un policier nous a même compté des peurs avec des histoires d’eau contaminée lorsque ses efforts de nous faire sortir de la mer échouaient. Ce fût une journée mouvementée mais bien agréable.
Alors voilà mon petit résumé et j’apprécie bien les commentaires que vous m’envoyez !
Soumis par Maryeve at
06 h 44
mercredi 8 août 2007
Petit lexique de choses prises pour acquis
À titre de référence, voici un inventaire non exhaustif des acquis Canadiens que l’on à trop souvent tendance à oublier. En vivant dans un pays en voie de développement, on vient qu’à s’adapter à la culture locale mais il y des contrastes que l’on ne peux s’empêcher de remarquer.
L’air pur :
Avez-vous déjà passé une semaine complète avec l’impression de ne pas avoir eu droit à une seule bouffée d’air fraîche? Les émanations de vieux véhicules rapiécés avec la panoplie de générateurs au gaz plongent cette ville sous un nuage de smog qui est palpable sous la chaleur des caraïbes. Il n’est pas rare de recevoir une volute de fumée d’échappement noire au visage. Au Canada, (oui même dans les métropoles comme Montréal) on jouit d’une qualité de l’air qui est enviable. Prenez une respiration profonde maintenant!
L’eau potable :
Ne pas pouvoir boire l’eau du robinet, c’est tannant! Non seulement il faut éviter de la boire mais il est à proscrire d’y laver quelconque aliment. Ceux qui peuvent se le permettre doivent quotidiennement acheter leur eau si celle-ci est en effet disponible. Ici, les gens plus défavorisés manifestent souvent pour revendiquer un meilleur accès à l’eau potable. Sans parler de ceux qui n’y ont simplement pas droit. Prenez une gorgée d’eau bien propre maintenant!
L’énergie:
Au travail, environ trois fois par jours, on perd l’électricité. C’est une chance que l’on a un générateur et quelques batteries d’auto pour nous garder aller mais je vous assure que de travailler régulièrement sans ventilateur, au noir et sans ordinateur ça pose certains défis. Notre domicile se trouve à proximité du palais présidentiel, les pannes se font plus rares par chez nous, au rythme d’environ 3 fois par semaine. Avez-vous fermé la lumière dans l’autre pièce ?
Le transport : Mon trajet commence par l’attente d’un Guagua qui arrive quand bon lui semble. S’il n’est pas trop plein pour me prendre, je me fourre là dedans comme une sardine dans sa canne. L’analogie n’est pas exagérée, les cobradors (collecteurs) exigent que les gens soient empilés pour pourvoir maximiser leurs revenus. Arrivé à destination, imaginez le défi de sortir du fond du Guagua avec 40 personnes à esquiver pour faire son arrêt, c’est du sport. Après presque une heure de trajet je débarque. Je marche un peu pour me rendre jusqu’aux carros públicos, genre de taxi à partager. Le chauffeur ne part pas avant d’avoir lui aussi atteint son quota de six passagers dans une auto pour trois passagers. Deux en avant et quatre en arrière dans une Toyota Tercel 1987 tellement amochée que c’en est épeurant. Et pour avoir peur, on a peur! Les dominicains sont les pires chauffards. Ici, on conduit à des vitesses incroyables, dans des véhicules dangereux sans aucun dispositif de sécurité (lire ceinture), les gens dépassent et coupent comme bon leur semble et les piétons sont des cibles plutôt que des obstacles. En guise de remplacement de « l’arrêt » (jugé inopportun), les dominicains ont élu la convention de klaxonner deux coups avant de traverser chaque intersection à pleine vitesse. Prenez l’autobus aujourd’hui!
La salubrité :
De la viande qui pend au soleil, entourée de mouches, des rues et des parcs couverts de déchets parcourus d’égouts pluviaux remplies d’eau stagnante viciée et odoriférante sont ici la norme. En général, les gens n’ont pas la conscience du respect de leur environnement et c’est chose courante que de voir des gens jeter leurs déchets à terre, par la fenêtre etc. Le recyclage ici, ça n’existe pas. De plus, les dominicains ne voient pas d’importance à se laver les mains, jamais, même pas avant de préparer ou servir la bouffe ni en sortant de la toilette. On peut facilement comprendre pourquoi les maladies courent par ici. Faites votre part pour garder votre milieu propre. Lavez vos mains et recyclez vos déchets!
L’alimentation :
À mon arrivée, une dominicaine m’a dit en riant que ce que les gens d’ici préfèrent manger c’est : « Beaucoup, Frit et Pas cher! » En effet cela décrit plutôt bien le régime dominicain. Les légumes se font rares par ici et ce sont les légumineuses qui les remplacent. On mange aussi beaucoup de féculents tels que le riz, le yucca (genre de racine très similaire à la pomme de terre) et la banane plantain. De plus, le bœuf mijoté et de poulet frit ou rôti sont à l’honneur. Chose certaine, il est difficile de manger santé ici surtout pour des étrangers qui ignorent comment apprêter les ingrédients locaux. En revanche, avec les marchants de rue, il est facile et très peu dispendieux de se procurer beaucoup de fruits frais (limes, mangues, papayes, ananas, fruits de la passion et avocats). Faites vous donc une bonne salade pleine de légumes pour souper!
La sécurité publique :
Au Canada on ignore souvent ce que c’est que de vivre dans un milieu exempt de violence. Bien sur les choses ne sont pas parfaites par chez nous mais dans plusieurs pays tels que la république dominicaine la sécurité n’est pas chose certaine. Ces dernières années avec des problèmes de nature économique s’en est suivi une augmentation considérable de la délinquance et des crimes violents. Heureusement nous n’avons pas eu à subir directement les contrecoups de cette vague de violence mais ses signes sont omniprésents. La barrières en fer forgé jonchent toutes les entrées et l’ensemble des propriétés sont fortifiés par des murets au fil barbelé. Il n’est pas rare de côtoyer des hommes qui portent une arme à feu personnelle à peine camouflée dans le pantalon sans parler des nombreux gardes de sécurité et forces de l’ordre qui déambulent shotgun en main comme s’il s’agissait d’un quelconque accessoire inoffensif. La peur qu’engendre la violence à son tour engendre la violence. Dites non à la peur d’autrui!
Le foyer :
Difficile pour nous de concevoir vivre dans une petite pièce avec l’ensemble de la famille étendue (surtout les Prégent) mais c’est le quotidien de plusieurs familles dominicaines. La distribution de la richesse dominicaine est plutôt disparate, il existe différents niveaux socio-économiques mais pour les nombreux dominicains au bas de l’échelle, c’est la misère. Les cartiers tels que la Altagracia et el Café que j’ai visité dans le cadre d’un tour des clients de mon organisme m’ont exposés à ce qu’est la vrai pauvreté et ce n’est pas beau. De minuscules taudis empilés les uns sur les autres et bourrés d’enfants souvent très jeunes qui gambadent tous nus dans une insalubrité totale, c’est ça la pauvreté. Ces expériences relativisent réellement le niveau de vie dont nous jouissons. Quel que soi votre niveu de vie, ne vous plaignez pas la bouche pleine!
La civilité :
J’imagine que c’est la pauvreté et le manque d’éducation qui engendre ce manque de civisme mais tout de même, c’est vexant! Pousser pour passer devant les gens, dépasser, ne jamais céder sa place aux personnes âgés, traiter à tour de rôle des purs étrangers de cons, toujours conduire sans égard pour autrui et avec la mains collée au klaxon sont des réalités de la vie dominicaine qui viennent qu’a éprouver ma patience. On finit par s’y faire mais c’est malheureux. Ce ne sont pas tous les dominicains qui ne savent pas vivre mais à mon avis, il y en a trop. Tâchez aujourd’hui de commettre un geste de gentillesse envers un étranger, quand on fait leur somme, ça vous revient!
Le bruit :
Pire symptôme du manque de respect, le vacarme incessant. Voilà comment décrire l’ambiance sonore de cette ville (et tant d’autres). À ma connaissance, rares sont les dominicains qui semblent êtres conscients de la notion de la pollution sonore dans l’espace public. Imaginez 24 heures durant subir les klaxons, la musique à tue tête, les cris et sifflements des passant. Cette agression par l’oui perdure la nuit et est parsemée de karaoké nocturne dans notre coin. Même chez soi, on n’y pas exempté. De quoi s’arracher les cheveux. Ouvrez la fenêtre et écoutez le silence!
Soumis par Unknown at
08 h 27
mercredi 1 août 2007
De retour à la santé!

Et bien oui les amis, ce fût tout un délai depuis la dernière entrée mais tout cela est dû à un méchant virus que j’ai finalement vaincue. J’ai passé quelques jours clouée à mon lit et je vous épargne mon aventure à l’hôpital pour vous dire que je suis de retour en parfaite santé. Un élément crucial lorsque l’on se retrouve dans un pays sous-développé, étranger et incroyablement chaud. Ce fût ensuite au tour de Simon de subir le même sort! Ainsi, nous avons passé les deux dernières semaine en ville, à s’occuper l’un de l’autre et à planifier nos conquêtes de nouvelles plages à cette semaine (on se croise les doigts…).
Par contre, nous avons tout de même profité de l’opportunité pour visiter le jardin botanique tout près d’ici à Santo Domingo. Ce terrain de verdure, de jungle, de jardins fleuris et d’arbres des quatre coins du monde sur un étendu de 2km carrés nous a complètement dépaysés de l’ambiance urbaine à laquelle nous nous sommes accoutumés. Pour un bref instant, j’ai même oublié que j'étais en plein coeur de la ville. Ce jusqu’à ce que j’aperçoive une rivière du jardin teinté d’une couleur grisâtre et parsemmée de déchets variés. C’est ce constat qui m'a rapellé la triste réalité de la contamination des cours d’eaux à travers cette ville (et l'ensemble du pays). C’est dommage que ce petit coin de paradis artificiel ne puisse être mieux entretenu et exempté de la pollution qui accable cette ville puisque c’est un point de rencontre pour plusieurs familles locales qui désirent s’évader et respirer un peu d'air fraîche pour la fin de semaine.
Bref, nous avons bien appréciés notre visite mais c'est avec beaucoup d'enthousiasme que j’appréhende m’évader de la ville cette fin de semaine.
Destination Las Terrenas, on s'en reparles!
Maryève xxx




Soumis par Maryeve at
06 h 20
dimanche 15 juillet 2007
Une semaine au nord

La semaine dernière fut exceptionnellement enrichissante. Mon superviseur Basilio, a décidé de m’exposer au coté plus technique des pratiques de mon organisation, CONACADO, une fédération qui a introduit le cacao organique et équitable en République Dominicaine. Il m’a emmené avec lui sur le champ, afin de m’introduire à certaines associations membres ainsi qu’à ses cacaoculteurs. Mardi matin, nous avons quitté Santo Domingo vers Castillo, un village au nord du pays, là où se trouve une des 8 unions de la fédération. Nous avons rencontré les employés afin de tenter de régler certains problèmes administratifs au sein de l’union. J’ai discuté avec plusieurs cacaoculteurs et leur enthousiasme pour la réussite de leur dernière récolte était palpable. J’ai visité les lieux où les fèves de cacao sont fermentées, nettoyées, séchées et empaquetées.

Après la journée de travail, nous avons rencontré trois des amis à Basilio et sommes allés à la plage de Nagua, là où la camionnette s’est prise dans le sable. Sans inquiétude, tous les dominicains (qui se veulent toujours serviables) des environs incluant un groupe d’enfants sont venus à notre rescousse. Après avoir creusé de gros trous en dessous des roues, ils y ont inséré des coquilles de noix de coco afin de faciliter la sortie. Au lieu de mettre du sable sur la neige, ici on met des noix de coco pour sortir du sable. L’insouciance des gens d’ici invite à ce genre d’anecdote qui survient assez fréquemment.

Nous avons passé la nuit chez ses amis dans une petite maisonnette en campagne où l’eau courante n’existe pas, l’électricité est passagère et apparament, les matelas grouillent de vie. C’est avec un grattement inhabituel que j’ai découvert au milieu de la nuit que je n’étais pas seule dans mon lit. Imaginez un peu…en sursaut je frappe mon matelas, on me réponds avec d’autres grattements, j’allume la lumière, refrappe et Señor Raton (Monsieur le rat) surgit d’un trou sous mon lit!! C’est bien la République Dominicaine pour vous. Disons que mon sommeil a été un « peu » dérangé. Quand je me suis finalement endormi vers 4:30 a.m., les coqs ont crié jusqu’à ce que le soleil soit bien éclairé et qu’il soit impossible de me rendormir. Les plaisirs de la campagne… Ma chambre adonnait sur la cours au côté des poules et de la jungle mais l’hospitalité des gens a fait de mon séjour une belle expérience inoubliable. Le lendemain matin, nous nous sommes dirigé vers Cotuï, là où se trouve une autre union. La visite était semblable à la précédente mais nous avons aussi visité des plantations de cacao et oui les amis, j’ai mangé du cacao pur, que j’ai cueilli directement de l’arbre. Un autre vœu exhaussé…ha ha ha!

Nous avons rencontré plusieurs agronomes et agriculteurs qui font l’expérience de nouvelles techniques de plantations biodynamique. Nous avons fait beaucoup de trajet, visité plusieurs villages assez pauvres mais les gens sembles bien se débrouiller avec si peu. Un court passage (d’une demie heure) chez les nièces de Basilio m’a démontré à quel point nous (les canadiens) prenons tant de choses pour acquis. Ces 4 petites filles très mignonnes (agés de 5 à 11 ans), qui demeurent dans une petite maisonnette nous ont instantanément accueilli à bras ouverts et nous ont servis à manger en me posant une multitude de questions au sujet du Canada et de moi-même. Elles font à manger, la vaisselle et plusieurs tâches ménagères pendant que les parents travaillent. Quelle véritable inspiration!
Ce soir là, nous sommes allés à Santiago, la deuxième plus grande ville de la République Dominicaine chez un couple d’agronomes et avons quitté le lendemain matin en direction de Loma de Cabrera, aux frontières d’Haïti. Ce long voyage de 5 heures a aboutit chez la propriété du président (qui lui demeure et travail à Santo Domingo) de l’organisation où encore une fois, nous avons été accueilli comme des rois par ses employés qui s’occupent du domaine 365 jours de l’année. Ses 900 acres de plantations de limes, d’avocats, de mangues et de maïs se trouvent dans les montages à la frontière d’Haïti.
Le but du voyage consistait d’analyser les lieux afin de discerner la possibilité de faire une plantation de cacao organique. Cette excursion de 2 jours c’est fait à pieds et à dos de cheval dans les montagnes.


J’ai même eu la chance de me baigner dans des chutes cachées dans un coin de ce petit paradis. Bien fatigué, nous sommes revenu vendredi soir en ville, de retour au bruit, à la pollution et à mon amour…
Soumis par Maryeve at
12 h 03